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Chapelle des Pénitents blancs : visites estivales

Du 2 juillet au 31 août, la chapelle des Pénitents blancs rouvre ses portes au public pour tout l’été.

Villeneuvois et visiteurs pourront découvrir ce fleuron patrimonial de la rive gauche de la bastide, tous les jours du mardi au samedi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h et le dimanche de 14 h à 18 h.
Entrée libre et gratuite.

Des visites commentées gratuites seront proposées du mardi au samedi à 11 h, 15 h et 17 h et le dimanche à 15 h et 17 h.

50 rue de l'Ecluse
47300 Villeneuve-sur-Lot
Renseignements au 05 53 70 85 08






Pour rappel :
Inscrite au titre des Monuments Historiques en 1994, la chapelle des Pénitents blancs de Villeneuve-sur-Lot a été classée en 2014 avec son mobilier. Ce statut a permis d’initier une réflexion autour de sa restauration intérieure dont les travaux ont démarré en janvier 2019 et se sont achevés fin février 2020.
Croisant restauration et muséographie, le chantier s’est axé sur la restauration intérieure de la chapelle proprement dite et des bâtiments annexes, avec réfection complète de l’électricité, désencrassage total du bâtiment, restauration des boiseries, des faux marbres, des vitraux, de la nef avec son système de voûte, de ses vitreries peintes, des consoles du XIIIe, etc.
La réouverture au public de la chapelle des Pénitents blancs constitue une source d’attractivité culturelle et touristique pour Villeneuve. Elle permet par ailleurs de faire redécouvrir le système des confréries -dont l’importance a été grande à partir du XVIIe siècle- et dont les associations contemporaines sont en quelque sorte les héritières.

>>> téléchargez le dépliant de présentation de la restauration intérieure de la chapelle

Rappels historiques

Une confrérie de pénitents est une association de citadins (les confrères) laïcs pieux qui manifestent une grande ferveur dans leur pratique de la religion. Ils ne font pas partie du clergé, édifient leur propre chapelle, portent un costume spécifique (le sac) et élisent leurs officiers. Chaque confrérie édite des statuts qui constituent la règle de conduite du pénitent.

Les pénitents sont tenus de mener une vie irréprochable, d'assister à certains offices religieux et de suivre les processions. Les œuvres de charité constituent un autre de leurs devoirs majeurs. Les pénitents doivent aider leurs confrères malades, secourir les pauvres et les mendiants, assister aux funérailles des confrères morts, veiller à la solennité des convois funèbres. L'enterrement organisé par les pénitents restera longtemps le gage de funérailles pompeuses.

Visites de la chapelle des pénitents à Villeneuve

A Villeneuve-sur-Lot, au milieu du XVIIIe siècle, il existe une différence sociale très nette entre les pénitents bleus et les pénitents blancs. L'aristocratie et les gros négociants de la rive droite figurent en majorité au nombre des officiers de la confrérie des pénitents bleus tandis que les pénitents blancs de la rive gauche rassemblent petits bourgeois et artisans. Cette différence correspond à la répartition socio-professionnelle entre les quartiers de la rive droite et de la rive gauche.

A la Révolution, la plupart des chapelles de pénitents sont saisies. A Villeneuve-sur-Lot, les deux confréries renaissent en 1803. Les Pénitents bleus sont néanmoins contraints de racheter leur propre chapelle. Les différences sociales entre les deux confréries tendent alors à s'estomper.
Dès le XVIIIe siècle, on reproche aux pénitents les aspects profanes de leur confraternité : leurs repas sont trop nombreux et trop arrosés. On remet en cause leur aspect "bonhomme" et joyeux, le bavardage dans les processions ou dans la chapelle, bref un ensemble de déviations profanes.
A la fin du XIXe siècle, de nombreuses confréries se transforment, comme à Villeneuve, en société d'entraide mutuelle. Ces actions d'entraide, jusqu'alors modestes, s'intensifient grâce à la création d'une caisse indépendante qui permet d'apporter de l'aide aux confrères dans le besoin. Pour y adhérer il faut avoir entre 18 et 60 ans, n'être atteint d'aucune maladie incurable. Chaque membre verse une cotisation annuelle qui lui assure les prestations comme maladie, hospitalisation, achat de médicaments, pensions, retraite, assurance décès. Cette « caisse » permet également d’aider les veuves de confrères décédés, ou de financer les études de leurs enfants.

Détruite au début du XXe siècle, la chapelle des Pénitents bleus était située rue du Puits-Couleau. Elle se caractérisait par la richesse de son retable dont plusieurs éléments ont été redécouverts et identifiés à la fin des années 1990.
La chapelle des Pénitents blancs abrite des objets des deux confréries.

Dernière modification : mardi 10 septembre 2024

Patrimoine historique