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Exposition "Collections et Tapisseries - Regards complices"
Du 5 juillet au 17 novembre 2024, le musée de Gajac présente sa nouvelle exposition temporaire, mettant en regard des tapisseries modernes et contemporaines, et des œuvres issues des collections du musée. Des affinités surprenantes et complices entre peintures, sculptures et tapisseries.
LA TAPISSERIE EST UN ART SANS ÂGE. Comme la musique, la danse ou la peinture, elle remonte aux premiers gestes de l’humanité lorsque des doigts ont su croiser deux fils pour faire un tissu. Art mural spectaculaire au Moyen Âge, elle connut un lent déclin.
UN REGAIN D'INTÉRÊT a lieu dans les années 1920 avec notamment Sonia Delaunay. Mais son « renouveau » arrive véritablement à partir de 1939 lorsque l’État français charge des artistes, Jean Lurçat, Marcel Grommaire et Pierre Dubreuil, de créer pour la tapisserie et d'inciter d’autres artistes à le faire. À la sortie de la guerre, le Mobilier national fait aussi appel à des noms prestigieux, tel Henri Matisse, puis Henri-Georges Adam ou encore Yves Millecamps…
LE PROCESSUS EST EN ROUTE. Une très grande partie des artistes actifs dans les années 1945-1970 créent ou font adapter des œuvres pour la tapisserie. L’École nationale d’art décoratif d’Aubusson, un des acteurs principaux de l’histoire de la Tapisserie, s’agrandit ; le Mobilier national passe de nouvelles commandes aux ateliers d’Aubusson. Durant ces années, des ateliers réputés sont à l’œuvre : Goubely, Legoueix, Picaud, Pinton, Tabard.
ET AUJOURD’HUI ? La crise des années 1990-2000 oblige plusieurs d’entre eux à fermer. À Aubusson, seule la manufacture Pinton subsiste. Les tissages sont assurés de plus en plus par des lissiers indépendants. Les pouvoirs publics ont mis en place la Cité Internationale de la tapisserie, regroupant un musée, un centre de formation, une plateforme de création. Un important programme de tissage d’œuvres iconiques a été lancé : Tolkien, Miyazaki... En 2009, la tapisserie d’Aubusson est inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité. Le Mobilier national augmente sans cesse ses collections par de nouvelles commandes. À Angers, un musée est entièrement dédié à la tapisserie. Le Département du Lot a installé l’atelier musée Jean Lurçat. Enfin, plusieurs galeries privées participent à la promotion d’artistes cartonniers.
CETTE EXPOSITION « COLLECTIONS ET TAPISSERIES – REGARDS COMPLICES » a fait le choix de présenter 24 tapisseries contemporaines en regard des collections du musée de Gajac. Elle met en évidence des affinités de styles, des thématiques communes ou au contraire des contrepoints. Joindre cet ensemble à une collection muséale est une opportunité de découvrir ce médium, trop rarement exposé et qui, cependant, fait bel et bien partie de la création contemporaine.
Commissariat de l’exposition
Hélène Lagès, directrice du Pôle Patrimoine historique Archives-Musée
Yann et Colette Le Chevalier, Parcours des arts, éditions In extenso Art & Culture
Prêteurs
Le Mobilier national
Le musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, Angers
L’atelier musée Jean Lurçat, Saint-Laurent-les-Tours
La Ville de Toulouse
Les Ateliers Pinton, Felletin
La Galerie Chevalier Parsua, Paris
Visuels :
> Sonia Delaunay (Gradizhsk, Ukraine, 1885 - Paris, 1979)
Contrepoint, 1970 / Tapisserie, laine, soie, fibres synthétiques 224 x 174 cm
Tissage Ateliers Pinton, Felletin
Collection Musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine, Angers
Photographie Musées d'Angers/Pierre David
> Henri Matisse (Le Cateau Cambressis, 1869 - Nice, 1954)
La Femme au luth, 1949 / Tapisserie, laine 165 x 22 cm
Tissage Manufacture des Gobelins, Paris
Collection Mobilier national, inv. GOB 899
Photographie Isabelle Bideau
Dernière modification : mardi 18 juin 2024