Musée de Gajac
Exposition "Collections et Tapisseries - Regards complices"
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Service à contacter :
Musée de Gajac
2 rue des Jardins
47300 - Villeneuve-sur-Lot
Tél. : 05 53 40 48 00
musee@mairie-villeneuvesurlot.fr
Ouverture au public :
Horaires d'hiver (de novembre à mars) : du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h, les samedis et dimanches de 14 h à 17 h.
Horaires d'été (d'avril à octobre): du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, les samedis et dimanches de 14 h à 18 h. Fermeture les jours fériés.
Fermeture au public le lundi
Collections permanentes
Toute l'année
Installé dans un bâtiment contemporain, imùaginé par les architectes Jean-Claude Boussac et Antoine Plazanet, au début des années 2000, le Musée expose tout au long de l ‘année une partie de ses collections , dans un espace divisé en trois sections :- La première salle d'exposition est consacrée aux peintres et sculpteurs non figuratifs de la seconde moitié du XXe siècle dont la recherche commune est la quête de la lumière.
- Un second espace dédié aux collections XIXe, confronte monde ouvrier, monde paysan et bourgeois à travers divers styles, oscillant entre académisme et impressionnisme.
- Dans le grand hall d’accueil nous vous invitons à la réverie, à l’évocation de la rivière et à la découverte de paysages au travers de l’Oeuvre du peintre Maurice Réalier-Dumas.
Section XXe : les Réalités Nouvelles à l'honneur
Formes délaissées de Vera Pagava
Le XXe siècle a vu naître différents courants artistiques dont celui des Réalités Nouvelles. Nées en 1946, les Réalités Nouvelles -expression poétique empruntée à Apollinaire définissant les créations abstraites- affirment un intérêt exclusif pour « un art abstrait, c'est-à-dire totalement dégagé de la vision directe et de l'interprétation de la nature »*. En 1956, les Réalités Nouvelles deviennent les « Réalités Nouvelles-Nouvelles Réalités ». Peintres, sculpteurs appartenant à ce mouvement, ont en commun la recherche de la lumière et de la matière. Leurs oeuvres introduisent le visiteur dans l'univers à multiples facettes de l'art abstrait : Aksouh, qui dès 1930 est un des fondateurs de la peinture moderne d'Algérie ; Cieslarczyk et le groupe Mesure, « groupe expérimental de recherches plastiques formelles » ; Maria Manton, Louis Nallard et l'abstraction lyrique, Louttre-B, et Pierre Raffi…
*extrait de l'article 1 des " statuts de la société des Réalités Nouvelles", Courbevoie, 1947 (archives du salon des Réalités Nouvelles, 1947)
Section XIXe : de l’Académisme à l’Impressionnisme
Le chevalet de mine en Lorraine
Deux styles se répondent à travers deux oeuvres majeures, « La Comtesse Maison » d'Hippolyte Flandrin de facture académique, et « Le Clairon » d'Eva Gonzalès d'inspiration impressionniste, qui sont à l'honneur du département XIXe siècle. Maurice Réalier-Dumas (1860 - 1928), élève de Gérôme, installé sur l'Ile de Chatou - île des impressionnistes - aborde avec sensibilité les thèmes sociétaux de son époque : ouvriers, artisans, bourgeois... Son style oscille entre académisme, impressionnisme et symbolisme.
« LeClairon » d'Eva Gonzalès
André Crochepierre (1860 - 1938), admirateur de la peinture hollandaise du XVIIe siècle et sensible au génie du maître français de la nature morte Chardin, a construit son oeuvre en marge des courants picturaux modernes au début du XXe siècle. Ce petit Maître, observateur attentif et fin chroniqueur, a marqué de son art sa ville natale et laisse une oeuvre qui restitue avec poésie, tout un pan de notre passé.
Cabinet d'estampes : Giovanni Battista Piranesi dit Piranèse
Piranèse, né en 1720 à Mogliano, non loin de Venise, fut initié très jeune par Carlo Zucchi mais aussi par les frères Bibiena, aux techniques de l'architecture et de la scénographie avant d'apprendre l'art de la gravure. Fasciné par la Rome Antique et la grandeur de son architecture,
il utilisa tous les contrastes de l'eau-forte pour créer un univers plastique très personnel. Les bâtiments antiques de Rome le boulversèrent et il en dressa des plans audacieux exagérant leurs dimensions et accordant à l'inverse une place minime à la figure humaine.
Le monde carcéral l'intrigua également et ses Carceri (Prisons), lieux étranges où errent silhouettes hallucinées révèlent un artiste aux multiples talents.
Les contraintes de la conservation : une chance pour le public !
Les œuvres sur papier sont très fragiles et requièrent rigueur et vigilance en matière de conservation et de présentation. Cette exigence s'applique aux 936 gravures à l'eau-forte de Piranèse éditées chez Firmin Didot en 1836, puis déposées par le Ministère de l'Instruction publique en 1926, au Musée de Villeneuve-sur-Lot. Ainsi, Vues de Rome, Antiquités romaines, Prisons imaginaires, Vues de Paestum seront présentées par cycles dans le cabinet d'estampes, scénographié par la plasticienne Violaine Laveaux.
Hall d'accueil, une invitation au paysage
Le dernier quart du XIXe siècle tourne le dos au romantisme, mettant en scène une nature puissante, lyrique, au décor métaphorique.
Le mouvement impressionniste bouleverse alors les conventions et transforme le genre paysager, à la fois dans les sujets – jeux de lumières, mouvements – et dans les procédés picturaux - fragmentation de la touche, juxtapositions de couleurs.
A travers ces impressions, l'artistre est à la recherche de nouvelles sensations.
L'Ecole de Barbizon, préfigurant ce nouveau style, inspire Ferdinand David, Paysagiste agenais, reconnu, il est influencé par le style de Corot..
Maurice Réalier-Dumas, élève de Gérôme - maître de la peinture officielle dite « pompier », comme le furent Cabanel, Bonnat et Cormon - s'installe à Chatou où l'impressionnisme s'épanouit. Ses sources d'inspiration « paysagères » sont directement liées à ses rencontres à la Maison Fournaise, auberge en vogue et au renouveau des techniques picturales . On remarque dans ses œuvres l'influence grandissante du symbolisme, au regard de ces silhouettes hiératiques plantées au sein de paysages verdoyants.
Marcel Parturier, quant à lui, reste libre. Il revendique une certaine conception de l'art reposant sur les fondamentaux du dessin, de la rigueur et du labeur.
Laissez-vous porter par la rivière, naviguez au fil de l'eau, promenez-vous à travers bois et prés, traversez nos collines sous le soleil d'août, abreuvez-vous de ces atmosphères singulières.
Marcel Parturier, quant à lui, reste libre. Il revendique une certaine conception de l'art reposant sur les fondamentaux du dessin, de la rigueur et du labeur.
Laissez-vous porter par la rivière, naviguez au fil de l'eau, promenez-vous à travers bois et prés, traversez nos collines sous le soleil d'août, abreuvez-vous de ces atmosphères singulières.
Dernière modification : mercredi 05 janvier 2022