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MUSÉE DE GAJAC • 9

l’ancien moulin de Gajac, édifié en 1264 et propriété de la puissante         Le pont vieux - huile sur toile d’André Crochepierre (1860-1937)
abbaye bénédictine d’Eysses, en musée du XXIe siècle.
La vocation muséographique du moulin de Gajac a vu le jour                    Le néophyte - huile sur toile de Maurice Réalier-Dumas
dans les années 1970 avec le soutien de Georges Henri Rivière,              (1860-1928)
père des écomusées et des musées de société. L’aménagement
muséographique du site, confié aux architectes Antoine Plazanet et
Jean-Claude Boussac, s’est déroulé de 1999 à 2001. Les architectes
ont associé au moulin proprement dit, composé de cinq niveaux,
une aile totalement nouvelle où les visiteurs découvrent un vaste
hall d’accueil, quatre salles d’exposition permanente et deux salles
d’expositions temporaires.

Après cette introduction historique essentielle à la compréhension
du site, vient le volet artistique.
Le musée de Gajac conserve dans ses collections des éléments
lapidaires, des tableaux, des dessins, des estampes illustrant la
rivière, son environnement, ses activités. Parmi ces œuvres, figurent
une clé de voûte du XIIIe siècle mettant en évidence Dieu le Père
bénissant, les pieds reposant sur le Pont Vieux (illustration du
pont ancien de la ville de 1289) ; mais aussi des tableaux du peintre
post-impressionniste Maurice Réalier-Dumas (1860-1928)
dont les tableaux peints à Chatou (Deux enfants dans une barque,
Jeunes filles au bord d’une rivière, La Seine en crue) évoquent avec
sensibilité l’atmosphère des bords de Seine ; des toiles d’André
Crochepierre (1860-1937), des dessins de Gabriel Barlangue
(1874-1956) et Georges Castaing (1895-XXe) - tous trois originaires
de Villeneuve-sur-Lot - qui proposent des visions plus classiques de
paysages où la rivière Lot occupe cependant une place importante.

Cet ensemble de pièces appartenant au musée de Gajac offre un
aperçu intéressant de la fin du XIXe siècle à la première moitié
du XXe siècle. Il est étoffé et enrichi par la présence d’œuvres
significatives de l’histoire de l’art prêtées par différentes institutions
nationales et territoriales et des collectionneurs privés. Ainsi le
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme de Paris nous a-t-il prêté
trois tableaux de Michel Kikoïne, rattaché à l’École de Paris ;
le Musée Fournaise de Chatou, dix tableaux dont deux œuvres
d’André Derain ; le Musée Henri Martin de Cahors, un tableau
d’Henri Martin, peintre pointilliste ; le Musée des Beaux-Arts
d’Agen, douze tableaux dont quatre œuvres d’Albert-Charles
Lebourg, peintre post-impressionniste, et une œuvre de Roger
Bissière ; le Musée des Beaux-Arts de Pau : trois œuvres dont un
tableau d’Albert Marquet et le Musée d’art moderne de Céret, six
œuvres du plasticien Alain Clément...
Les artistes Jean-Marc Ehanno, Philippe Apeloig et divers
collectionneurs privés tels David Cueco, Elisso Tarasachvili,
Maria Garrouste... apportent leur contribution à cet événement.
La présence de ces prêts extérieurs dans l’exposition permet de
compléter notre propos quant aux regards d’artistes sur la rivière.

// La rivière au fil de l’art            La Lède à Casseneuil
Musée de Gajac                               huile sur bois de
Du 8 juillet au
27 novembre 2022               James Leygues (1827-1881)

Tarifs : 3  et 5 
Ouvert du mardi au dimanche

           Musée de Gajac

© Photos musée de Gajac
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