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IMMERSION
ARROSAGE : Le système d’arrosage
intégré et programmé permet de s’adapter
aux besoins comme aux restrictions.
MASSIF : Dans les massifs, les vivaces
remplacent peu à peu les fleurs trop fragiles
pour supporter chaleur et sécheresse.
PAILLAGE : Rive gauche, un massif paillé
avec du miscanthus haché.
TAILLE : Une taille douce des arbres permet
de conserver un maximum d’ombrage.
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ESPACES VERTS
FAIRE FACE
À LA SÉCHERESSE
DÉFI Des températures caniculaires, une sécheresse
historique, Villeneuve-sur-Lot n’a pas échappé à l’été
de feu qui a accablé la France cette année. Comment
la Ville s’est-elle adaptée ? Éléments de réponses
avec les services des espaces verts et des sports.
Le service des espaces verts a pour mission la plantation, le fleurissement,
l’arrosage, l’élagage, la tonte… Il n’a pas attendu 2022 pour adapter
ses modes de gestion à l’évolution du climat. Depuis plusieurs années
déjà, les jardiniers de la ville ont modifié leurs façons de travailler pour
économiser l’eau.
Cela passe par le choix des variétés des végétaux : la quantité d’annuelles et
de bisannuelles, fragiles, est revue à la baisse, tandis que sont plantées plus de
vivaces et de plantes résistantes à la chaleur. Le fleurissement hors-sol, lui aussi
gourmand en eau, est petit à petit réduit. Les massifs sont systématiquement
paillés, soit avec du broyat de bois, récupéré des tailles de l’hiver, soit avec du
miscanthus haché. Le paillage a un triple intérêt : il conserve l’eau, maintient
la vie au niveau du sol et le fertilise en se décomposant. Enfin, pour l’arrosage,
le goutte à goutte est privilégié dès que cela est possible. Quant à l’arrosage
manuel, il est réalisé avec l’eau issue des forages et non l’eau de ville.
Ces différentes mesures permettent de diviser par 5 ou 6 la quantité d’eau
nécessaire à l’entretien des espaces verts. Il n’a donc pas été problématique de
respecter l’arrêté préfectoral restreignant l’arrosage. Si celui des vivaces a été
conservé une fois par semaine afin d’assurer la survie du patrimoine végétal
pérenne, tous les gazons et fleurissements hors-sol ont cessé d’être arrosés.
On ne peut pas parler d’adaptation au changement climatique sans parler des
arbres, indispensables à la régulation des températures en ville. Ils permettent
une baisse de la température au sol de 5 à 20°. Le maire, Guillaume Lepers, avait
promis d’en planter 500 avant la fin de son mandat. L’objectif sera largement
atteint : 224 ont déjà été plantés au cours des deux dernières années. Là encore,
les essences sont soigneusement sélectionnées : plus résistantes, avec peu de
besoin en eau, mais pouvant générer beaucoup d’ombre. Dans cette optique,
les jardiniers ont revu leurs pratiques de taille et d’élagage afin d’assurer des
surfaces ombragées maximales.
Ces changements opérés dans la gestion des espaces verts ont un double
intérêt. Ils génèrent des économies d’eau tout en permettant de préserver la
biodiversité. C’est ainsi que Villeneuve-sur-Lot a rejoint, au printemps dernier, le
réseau des Territoires Engagés pour la Nature.
Du côté des stades
L’entretien des stades est assuré par le service des Sports. Leur arrosage,
intégré, se fait avec l’eau provenant soit de forage, soit du Lot. La Ville a tout
de même pris des mesures de restriction : les stades de Choisy, Descartes et
Courbiac n’ont pas été arrosés de l’été. Les autres terrains, ceux de la Myre-Mory
et de la plaine d’Eysses, n’ont été arrosés que deux fois par semaine chacun,
entre 22 h et 7 h 30. Tout comme le service des espaces verts, celui des sports
a initié depuis quelques années une nouvelle gestion des stades. La fréquence
d’arrosage a été réduite, permettant ainsi un enracinement plus en profondeur
du gazon et limitant les maladies. Une réflexion est en cours sur le choix des
variétés de gazon. À Rogé et à Choisy, le service va tester la fétuque élevée, une
variété de gazon robuste aux racines profondes et qui nécessite peu d’eau.